samedi 30 octobre 2010

Ich bin ein Templier!

Récit des Templiers


Les Templiers, course mythique depuis près de 15ans, rendez-vous automnal de la crème de la crème du trail français. Cette année encore un plateau exceptionnel.


Je n’ai pas le niveau loin de là. Mais dès cette année j’ai voulu faire une première expérience sur cette épreuve exceptionnelle pour son ambiance et exigeante pour son tracé. C’est aussi l’occasion de faire un week-end en amoureux dans le fin fond du Larzac à la Cavalerie.



Programme des templiers : 71km, 3200mD+. Objectif : terminer, en 10h si possible.


4 ravitaillements : Peyreleau (km 23) St André de Vezines (km 37,5) La Roque Sainte Marguerite (km 47) Massebiau (km 64) qui sont autant de points de pointage pour le suivi live.


La Course :



Millau-Peyreleau 23km : 2h29 - 459ème

6h15, la musique Ameno d’Era danse dans l’air, les feus de bengale illuminent la zone de départ. C’est parti. Les premiers km se font sur route afin d’étirer le peloton. Les 7 premiers km sont ainsi une alternance de bitume et chemin, toujours large, légèrement montant puis descendant jusqu’à Carbassas. Personnellement j’ai les mollets un peu durs. Toute la semaine j’ai essayé de faire remonter mon taux d’hydratation (bloqué à 56% contre 60% en temps normal). Nous arrivons en bas de la côte, là la marche s’impose, nous prenons 300D+ en 1km200. Nous arrivons sur le plateau après 9km de course (temps de course 1h12). Là nous pouvons à nouveau courir sur une piste assez large, je suis placé dans la première moitié c’est sûr vu que je ne suis pas géné. Les premières lueurs du jour apparaissent. Je peux m’exprimer sur cette portion et je remonte peu à peu quelques petits groupes en maintenant un bon 12km/h. Nous entamons ensuite la descente vers Peyreleau, facile mais souvent en monotrace, mon allure est celle du concurrent devant moi. Le ravitaillement est atteint en 2h30 à peu près.


J’en profite pour recharger mes deux bidons déjà, manger aussi, je suis frais c’est agréable de courir en dedans.
Peyreleau-Saint André de Vézines 14,5km : 1h29 - 367ème


Ca repart dans des gorges au dessus d’une rivière pendant deux bons km avant une bonne remontée où nous marchons à nouveau pendant un moment. De nombreux concurrents sortent les batons, ça a l'air de bien les soulager. En haut nous évitons le champignon préhistorique pour des raisons de sécurité. 

S’ensuit un épisode plus plat sur le plateau. Parfois un petit vent souffle ce qui reveille le froid. Saint André de Vézines est atteint en 4h.
Saint André de Vézines-La Roque Sainte Marguerite 10km : 1h29 - 406ème


La suite du parcours nous conduit vers la Roque Sainte Marguerite, alternance de passages en balcons ou dans les bois, en montée ou en descente dans un lit de rivière. Je crois reconnaître le concurrent qui est deux places devant moi, c’est Christian, un ami des PTT, nous arrivons ensemble au ravitaillement de la Roque où nous attendent une foule importante ainsi que son fils et sa femme. Cela fait chaud au cœur. Nous sommes au kilomètre 47, en 5h30. Belle progression jusque là. Il ne reste plus « que » 25km et 1800mD+ mais sur des portions bien moins roulantes. D’autant que la pluie va être de la partie.
La Roque Sainte Marguerite - Massebiau 17km : 3h16 - 438ème


Nous repartons ensemble avec Christian vers Montpellier le Vieux au km50. La descente suivante est assez impressionnante : un jeune chute et s’ouvre la joue et l’arcade. Il a du sang plein la figure. Petite panique dans la file de trailers, pour des mouchoirs, un portable…
La remontée suivante est longue et raide, je commence à payer mes efforts et doit faire une pause à mi-pente laissant Christian devant, je poursuis à mon rythme d’autant que mes réserves de carburant (nourriture, eau) commencent à être vraiment limites et nous sommes à 10km du ravitaillement…
 Je termine la montée à ma main en économisant les ressources d'eau et de nourriture.

Enfin nous parvenons sur le haut du plateau, 7 km roulants nous sont annoncés jusqu'au ravito. Je suis surpris, je cours mais tous les autres concurrents courrent également. Quel niveau. Nous arrivons en haut de la descente et ça descend tout schuss sur Massebiau du fait de la pluie et de la boue. Je suis loin d'être à l'aise et met les mains plusieurs fois dans la boue... Enfin nous parvenons au ravito avec une foule en délire. Je prend bien le temps de récharger, certes il ne reste que 7km mais ce n'est pas le moment de flancher, il faut assurer.

Massebiau-Millau 7km : 1h45 - 512ème

D'autant que nous partons pour presque 500D+. Et ça monte, ça monte ça n'en finit pas. Je suis la progression à l'altimètre. Enfin nous parvenons en haut, petit replat avant la descente. très périlleuse à nouveau, des cordes ont même été installées. en fin de course, avec la fatigue, le risque de blessure grave est réelle, d'ailleurs de nombreux compagnons d'infortune le disent également. Nosu parvenons à la grotte du hibou, sympathique ce passage mais ensuite nous repassons dans la boue. Enfin nous rejoingons des chemins et bitumes plus pratiquables, je peux dérouler jusqu'à l'arrivée, atteinte en 10h32 avec 10 min de retard sur Christian ;  4h sur Lorblanchet and co. Ce sont vraiment des monstres!

Bilan : vraiment positif jusqu'à la Roque (5h30) puis difficile (5h aussi). Je manque vraiment de ce foncier de grande endurance qui permet en 7ème, 8ème heure d'être performant.

Très limite sur l'alimentation entre la Roque et Massebiau. un parcours souvent sublime masi très dangereux dans les descentes sur Massebiau et Millau en cas de pluie. Certains passages ne semblent pas adaptés à un passage de masse.

mardi 12 octobre 2010

10 octobre 2010 : Tout est possible, tout est réalisable!

10 octobre 2010 : Marathon des Villages du Cap-Ferret.

Marathon plutôt valloné (près de 400mD+) avec plusieurs passages sur chemins et sables et de nombreuses relances, particulièrement dans la deuxième partie.

Ce marathon est pour moi un objectif secondaire, je me suis fixé comme objectif de temps 3h.

Préparation un peu limite sans préparation spécifique (pas de sortie longue, distance max courue : 15km à Sadirac).
Petit désagrément en dernière semaine avec une deshydratation et quelques vertiges après l'entrainement de mercredi.

J'arrive donc dimanche matin un peu dans l'expectative. D'autant que je me met un peu la pression car c'est groupama qui a pris en charge mon inscription et que je leur ai "vendu" une performance en trois heures.

Après une petite bise à Cerise, nous nous positionnons sur la ligne de départ sous une pluie continue. Je sens tout le monde déjà très concentré. Le départ est donné, placé dans les premières lignes je ne suis pas géné est je pars sur un bon rythme afin de me trouver rapidement un groupe avec lequel partager un certain nombre de km.
J'ai devant moi une trentaine de concurrents. Le premier km est passé en 4min04 (4min15 au kilomètre est l'allure normale pour réaliser 3h). Je me raccrocher à deux concurrents qui ont l'air d'aller à mon allure. Nous passons au 5ème km en 21min, toujours avec quelques secondes d'avances sur l'objectif. Cette première partie est majoritairement sur la piste cyclable.Je discute un peu avec mes compagnons : l'un est en préparation pour faire 2h52 à La Rochelle, il vise aujourd'hui 2h56. Je me dis que c'est un peu rapide, je décroche vers le 8ème et reste en chasse-patate derrière. Je commence déjà à rattraper quelques concurrents partis un peu vite, le 10ème km est franchi en 41min45 (45sec d'avance). Je me sens vraiment à l'aise mais la route est encore longue.

Au 12ème km nous arrivons sur la première réelle difficulté. Le parcours est loin d'être facile mais il y a deux difficultés majeures : la première est la montée à la pointe aux Chevaux, côte de près de 400m avec un bon pourcentage. Pour moi je la monte en petites foulées afin de pouvoir bien relancer dès le sommet. Celà passe comme une lettre à la poste.

Le premier tiers de course approche : au 14ème km, je passe en 58min45 (1min d'avance). Dès après nous passons une première fois sur la ligne après environ 15km600 (passage en 1h05min32sec). Lors de ce premier passage, je passe 16ème sur la ligne avec à 60m devant 2 concurrents que j'avais laissé partir devant au 8ème. Je viens de faire 8km tout seul et honnêtement je me vois mal continuer ainsi pendant encore 26km. Je fais donc un peu le forcing pour revenir sur les "échappés". Je les rejoints au 17ème km et nous décidons de poursuivre ensemble, j'ai l'air plus frais donc j'assure le tempo au début de cette deuxième boucle. Un pote du club nous rejoint en vélo et nous encourage, il reste avec nous jusqu'au semi que nous passons toujours tous les trois en 1h28. L'objectif de 3h est atteignable mais il ne va pas falloir craquer.

Or la seconde moitié du parcours est loin d'être facile, l'usure se fait déjà sentir et celà ne manque pas : mes deux compagnons sont décrochés lors d'une partie un peu plus difficile. Malgré la pluie il faut penser à bien se ravitailler (pour moi consommation totale de 2L d'eau, 3 balisto, une orange pour une consommation energétique totale de 4 000 calories). Les kilomètres passent lentement, lentement, mais je me sens quand même à l'aise. J'ai un groupe en point de mire au loin, celà me motive surtout que ce n'est pas des rigolo (2 coureurs de ce groupe sont des connaissances qui valent à peu près 1h20 au semi).

Aux deux tiers du marathon je passe en 1h57 (toujours bien en avance). A ce moment là j'y crois dur, pensez, 1h03 pour courir 14km200 c'est possible c'est réalisable! Le 30ème arrive bientôt et des athlètes commençent à être sérieusement en difficulté (certains vont perdre près de 15min en 10km sur moi). Moi également je sens que celà devient vraiment dur, j'ai peur de heurter le mur (matérialisé par une "porte" avec une inscription "le mur c'est ici").

Malgré tout je continue à passer mes km en 4min15 peu ou prou. Au 36ème je suis juste dans les temps pour faire 3h, je sais que je vais échouer, il reste une terrible côte au 39ème (montée des escaliers). Malgré ces difficultés je continue à rattraper du monde pour rentrer dans le top 10. Enfin arrivent ces marches, elles sont douloureuse avec à chaque instant le risque de cramper, heureusement une foule nombreuse nous encourage malgré la pluie qui n'a cessé de tomber aujourd'hui. En haut il reste moins de 3km, ils seront pénible, je ne sens plus grand chose, je ne regarde plus ma montre je sais que je vais faire 3h et des poussières.

Mais je suis malgré tout heureux, heureux d'avoir réussi un bel exploit sur un des marathons les plus usants du Sud Ouest avec des conditions météo difficiles.

Enfin les derniers mètres, sur le tapis rouge s'il vous plaît pour un temps final de 3h02min02sec, 9ème donc. Je ne traine pas, groupama remporte la compétition Entreprise et je rentre fier comme Artaban me faire masser par ma dulcinée qui a acheté un livre de massage pour mon plus grand plaisir!

jeudi 7 octobre 2010

3 octobre 2010 : 10km de Talence

Retour sur un 10km mesurée avec le 10km de Talence. Au programme : 2 tours autour du bois de Thouars et une dernière boucle raccourcie.

L'année dernière ce 10km avait été ma première expérience en dessous de 37min en 36min38. Cette année retour donc avec des ambitions mais avec une séance un peu indigeste le vendredi :
8km de footing puis 3*1500 en 5min , 5min et 5min05.

Je me place donc en première ligne de départ (ligne de départ qui fera d'ailleurs l'objet d'une photo parue dans Sud-Ouest). Le coup de pistolet part, le peloton de 190 coureurs s'élance.

Rapidement 3 coureurs se placent devant, je suis décroché en 4ème position. Les premiers hectomètres se font sur bitume puis sur chemins dans le bois. Je passe à 80m du trio de tête en 3min24 au premier kilomètre. Mais je ne suis pas à l'aise, j'ai la gorge qui racle, je suis parti trop vite.

Au deuxième km je subis le contrecoup (en 3min47) et suis dépassé par un coureur du SA Mérignac parti plus prudemment. Je me reprends sur les deux kilomètres suivants mais un autre me double également.

Le 5ème kilomètre est passé en 18min05. Je suis à la peine mais je conserve ma position et mon allure. Mon amie sur le bord de la route m'encourage. Celà fait du bien. Au loin je vois un des cadors du trio de tête qui a explosé mais je n'arriverais pas à le rattrapper.

J'en termine donc 6ème en 36min20sec. Tout de même assez satisfait.

La suite de la journée est très sympa avec un repas au soleil place de la bourse puis "Carmen" au Grand Théâtre.