Premier Objectif de la saison : la Course des Coteaux à Sadirac : 14,8km (15km annoncés), 155m D+.
Sadirac, charmant village connu pour ses poteries, sa ferme des légumes oubliés, sa Course des Côteaux, course qui fête déjà sa 30ème édition.
J'ai fait de cette course un objectif, un objectif affectif, c'est en effet à Sadirac que demeure ma belle-famille et mon amie a décidé de m'accompagner sur la deuxième moitié du parcours. Dans ce contexte, je n'ai pas envie de la décevoir.
Etat de Forme : 4/5 Motivation : 4/5
Je participe pour la troisième fois à cette course :
46ème en 2006 en 1h06min
12ème en 2009 en 58min.
Cette année l'objectif est d'intégrer le top 10 en moins de 57min si possible.
Mais aujourd'hui je ne suis malheuresement pas très concentré :
- j'ai oublié l'argent pour payer l'inscription
- j'ai oublié le vin à ouvrir à midi pour le repas en belle-famille. Dur dur.
Après un échauffement rapide (100m jusqu'à la ligne), je me place au premier rang. Les cadors habituels sont absents, celà augure d'une belle place. Les deux compétitions sur 10 et 15km partent en même temps. Le départ n'est pas très rapide (comprendre je ne suis pas loin de la tête) et je peux me placer vers la 5ème position.
Nous descendons d'abord vers la piste cyclable que nous allons emprunter sur une portion légèrement montante de 3km. Un concurrent du 15km a déjà fait le trou devant. Derrière nous sommes trois avec deux concurrents du 10km. Après moi la meute n'est pas loin, je sens son souffle dans mon dos.
Je laisse les deux concurrents du 10 mener le train, il faut que je m'économise. (ba pour de vrai je ne suis pas au mieux). Celà va se vérifier dans une remontée en sous-bois, je lâche prise et suis rattrappé par un autre concurrent du 10 avec qui je vais rester jusqu'au 7ème km où les deux parcours se séparent.
Mon amoureuse me rejoint mais m'annonce surtout que mon poursuivant chasse à 20m derrière. La partie de manivelle va durer 3km avant qu'il ne me rattrappe. A la faveur d'une partie montante il en profite pour attaquer et je ne peux que constater les dégâts, plus assez de jus, pas assez de travail en côte. Derrière rien de nouveau, le podium semble assuré. mais je veux quand même m'accrocher afin d'établir le meilleur temps possible.
Nous passons près de la maison familiale, les encouragements sont nourris. La ligne d'arrivée approche j'en termine 3ème en 56min24sec. Le premier termine en 53min50 et le second en 55min50. J'ai lâché 30sec en un peu plus de 3km. Note : 76/100
Mais bon c'est un résultat inespéré pour moi, je récupère une caisse de vin et une belle médaille en argile. Merci à tous mes supporters ;-).
dimanche 26 septembre 2010
dimanche 19 septembre 2010
19 septembre 2010 : Cités run : la place de Trois.
19 septembre 2010, les beaux jours sont encore là. J'ai choisi pour cette semaine, la course Cité Run, 9,4km 60D+ parcours urbain avec énormément de relances.
Le parcours est très spécial puisqu'il nous emmène dans les sous-sols et parking de l'hopital Charles Perrens à Bordeaux.
Deux distances sont proposées 5 et 10km. Le départ se fera en commun.
Comme d'habitude sur ces distances "courte" le départ est très rapide, le premier kilomètre se fait en moins de 3min25. Nous rejoignons ensuite les sous-sols de Charles Perrens où une surprise nous attend : trois sorcières se cachent dans le noir.
Je suis aux alentours de la 10ème position (pour les deux courses). La séparation qui arrive au 4èm km permet d'y voir un peu plus clair. J'ai plusieurs coureurs en ligne de mire. Nous passons au 5ème km en 18min21.
Nous continuons à virer dans un sens puis dans l'autre à enchaîner montées courtes et descentes : il faut constamment relancer. Les concurrents partis trop rapidement commençent à le payer. Moi également je commence à peiner mais les avoir devant me permet de ma motiver. C'est ainsi que petit à petit je grignote mon retard avant de produire mon effort dans les trois derniers km et creuser des écart conséquents (au final je les devancerais de plus de 30sec).
Derniers hectomètres dans un quartier résidentiel avant de rejoindre l'arrivée près d'une école. Le speaker m'annonce 3ème en 34min45sec... Je suis très surpris.
Mais rassurez-vous c'est avec grand plaisir que je monte sur le podium embrasser et féliciter les 5 premières féminines et récupérer un t-shirt technique, une bouteille de vin.
Bilan : j'ai fait du bon boulot sur un parcours difficile ou je n'ai pu que rarement déployer ma grande foulée (sauf dans les derniers km). Très satisfait donc.
Le parcours est très spécial puisqu'il nous emmène dans les sous-sols et parking de l'hopital Charles Perrens à Bordeaux.
Deux distances sont proposées 5 et 10km. Le départ se fera en commun.
Comme d'habitude sur ces distances "courte" le départ est très rapide, le premier kilomètre se fait en moins de 3min25. Nous rejoignons ensuite les sous-sols de Charles Perrens où une surprise nous attend : trois sorcières se cachent dans le noir.
Je suis aux alentours de la 10ème position (pour les deux courses). La séparation qui arrive au 4èm km permet d'y voir un peu plus clair. J'ai plusieurs coureurs en ligne de mire. Nous passons au 5ème km en 18min21.
Nous continuons à virer dans un sens puis dans l'autre à enchaîner montées courtes et descentes : il faut constamment relancer. Les concurrents partis trop rapidement commençent à le payer. Moi également je commence à peiner mais les avoir devant me permet de ma motiver. C'est ainsi que petit à petit je grignote mon retard avant de produire mon effort dans les trois derniers km et creuser des écart conséquents (au final je les devancerais de plus de 30sec).
Derniers hectomètres dans un quartier résidentiel avant de rejoindre l'arrivée près d'une école. Le speaker m'annonce 3ème en 34min45sec... Je suis très surpris.
Mais rassurez-vous c'est avec grand plaisir que je monte sur le podium embrasser et féliciter les 5 premières féminines et récupérer un t-shirt technique, une bouteille de vin.
Bilan : j'ai fait du bon boulot sur un parcours difficile ou je n'ai pu que rarement déployer ma grande foulée (sauf dans les derniers km). Très satisfait donc.
mardi 14 septembre 2010
12 septembre 2010 : Podium à Carignan
Dimanche ensoleillé, dimanche avec un entraînement en temps réel au seuil.
Au programme : 12,55km et 200m D+ à Carignan. 190 participants.
Etat de forme : 4/5 Motivation : 3/5
Départ couplé de la course de 6 et de 12,5km. Un départ rapide des "jeunes" du 6km, sur le 12 personne ne prend les choses en mains et nous nous retrouvons à trois devant. Je prends les choses en main mais je coince au 4ème dans une des bonnes côtes du parcours et suis dépassé par pas moins de 6 coureurs.
La suite est un peu plus plane. Je m'arrête au ravitaillement pour boire. Au 9ème nouvelle côte et je récupère deux des concurrents de devant qui sont en difficulté.
Je déroule ensuite jusqu'à l'arrivée pour terminer 5ème mais premier sénior (ils traçent les vétérans!)
J'ai donc droit aux honneurs du podium et ramène à la maison magnum de vin, bouteilles diverses, trophée et bon d'achat.
Bilan : Bonnes sensations mais je n'ai pu tenir le rythme fou des premiers kilomètres tout au long de la course (normal en fait).
Valeur de la perf : 73/100 (softrun)
Au programme : 12,55km et 200m D+ à Carignan. 190 participants.
Etat de forme : 4/5 Motivation : 3/5
Départ couplé de la course de 6 et de 12,5km. Un départ rapide des "jeunes" du 6km, sur le 12 personne ne prend les choses en mains et nous nous retrouvons à trois devant. Je prends les choses en main mais je coince au 4ème dans une des bonnes côtes du parcours et suis dépassé par pas moins de 6 coureurs.
La suite est un peu plus plane. Je m'arrête au ravitaillement pour boire. Au 9ème nouvelle côte et je récupère deux des concurrents de devant qui sont en difficulté.
Je déroule ensuite jusqu'à l'arrivée pour terminer 5ème mais premier sénior (ils traçent les vétérans!)
J'ai donc droit aux honneurs du podium et ramène à la maison magnum de vin, bouteilles diverses, trophée et bon d'achat.
Bilan : Bonnes sensations mais je n'ai pu tenir le rythme fou des premiers kilomètres tout au long de la course (normal en fait).
Valeur de la perf : 73/100 (softrun)
samedi 11 septembre 2010
11 septembre 2010 : Retour vers le présent
Nous voilà donc bien aujourd'hui.
Une nouvelle saison s'annonce avec plein de défis à venir et de multiples objectifs :
Objectifs majeurs :
Grande Course des Templiers (72km - 3000m D+) (obj : 9h)
Saintélyon (68km - 1300m D+) (obj : 6h15)
1/2 Finale des Championnats de France de Cross
10km de Saint-Médard-en-Jalles (obj : 34min)
Marathon de l'Huître (obj : 2h45)
Objectifs secondaires
15km des Côteaux (obj : 57)
Marathon des Villages (obj : 3h)
Semi Marathon de Paris (obj : 1h18)
Gendarmes et les Voleurs (obj : 2h40)
Crêtes d'Espelette (obj : 2h22)
et puis bien d'autres selon l'envie et les disponibilités du week-end!
Programme chargé, vous n'avez plus qu'à suivre le guide pour ces nouvelles aventures!
La route est droite mais la pente est devant. C'est parti.
Une nouvelle saison s'annonce avec plein de défis à venir et de multiples objectifs :
Objectifs majeurs :
Grande Course des Templiers (72km - 3000m D+) (obj : 9h)
Saintélyon (68km - 1300m D+) (obj : 6h15)
1/2 Finale des Championnats de France de Cross
10km de Saint-Médard-en-Jalles (obj : 34min)
Marathon de l'Huître (obj : 2h45)
Objectifs secondaires
15km des Côteaux (obj : 57)
Marathon des Villages (obj : 3h)
Semi Marathon de Paris (obj : 1h18)
Gendarmes et les Voleurs (obj : 2h40)
Crêtes d'Espelette (obj : 2h22)
et puis bien d'autres selon l'envie et les disponibilités du week-end!
Programme chargé, vous n'avez plus qu'à suivre le guide pour ces nouvelles aventures!
La route est droite mais la pente est devant. C'est parti.
22 août 2010 : Montée de l'Aubisque
Je connais bien l'Aubisque, j'y suis monté plusieurs fois à vélo. J'ai toujours été impressionné par le nombre de cyclotouriste qu'on y trouve. Mais chaque année pendant un jour, la course à pied détrône la petite reine pour la Montée de l'Aubisque (depuis Laruns) : 18,7km, 1200m de dénivelé par la route. Nous reprenons les mêmes pentes que le tour de France par Eaux-Bonnes puis Gourette.
Cette année cette épreuve est spéciale : elle est qualificative pour les championnats du monde de course en Montagne (trois places mais beaucoup de candidats). Rassurez-vous je n'en suis pas, je suis là pour terminer. D'autant que j'ai déjà couru mon 13km étalon le vendredi soir précédent.
En effet la Ronde de la Casta à Bizanos me permet de mesurer ma progression depuis 2008, celle-ci a été importante : (à effectif de coureurs constant)
32ème en 2008
19ème en 2009
9ème en 2010 (avec un coureur qui a rallié l'arrivée après 3 tours de circuit et non 4. Donc en réalité je suis 8ème)
Pour revenir à l'Aubisque donc, je me rends à Laruns pour 8h (départ prévu à 8h30). Je m'active, apparement le départ est avancé (certains outsiders se feront d'ailleurs prendre et partiront en retard).
8h29 Top départ, je pars tranquillement dans le peloton, la route est longue, l'effort m'est complètement inconnu. Mais je suis sûr qu'une débauche d'énergie dans les premières pentes (plus douces) peux transformer les derniers kilomètres (plus pentus à près de 8%) en calvaire. Jusqu'à Eaux-Bonnes j'ai un bon rythme de près de 12km/h, ensuite l'allure s'affaisse un peu du fait de la pente. Mais conséquence de mon départ prudent je ne cesse de remonter des concurrents, c'est bon pour le moral. Au 10ème km je passe en 53min, je suis dans les temps. (je voulais faire 1h50).
Les pentes sont maintenant plus difficiles, celà devient dur, enfin nous parvenons à Gourette mais il reste plus de 4km jusqu'au sommet. La chaleur s'en mèle, il n'y a pas d'ombre. Je compte les hectomètres... Je m'interdis de marcher.
Enfin le dernier kilomètre arrive, je vois le sommet, je me retourne, je suis entouré d'un magnifique cirque, il fait beau, je savoure déjà cette nouvelle réussite.
J'arrive en 1h45, 95ème je récupère une bouteille d'eau et vais de l'autre côté contempler le cirque du Litor (côté col du Soulor). C'est beau tout simplement.
Cette année cette épreuve est spéciale : elle est qualificative pour les championnats du monde de course en Montagne (trois places mais beaucoup de candidats). Rassurez-vous je n'en suis pas, je suis là pour terminer. D'autant que j'ai déjà couru mon 13km étalon le vendredi soir précédent.
En effet la Ronde de la Casta à Bizanos me permet de mesurer ma progression depuis 2008, celle-ci a été importante : (à effectif de coureurs constant)
32ème en 2008
19ème en 2009
9ème en 2010 (avec un coureur qui a rallié l'arrivée après 3 tours de circuit et non 4. Donc en réalité je suis 8ème)
Pour revenir à l'Aubisque donc, je me rends à Laruns pour 8h (départ prévu à 8h30). Je m'active, apparement le départ est avancé (certains outsiders se feront d'ailleurs prendre et partiront en retard).
8h29 Top départ, je pars tranquillement dans le peloton, la route est longue, l'effort m'est complètement inconnu. Mais je suis sûr qu'une débauche d'énergie dans les premières pentes (plus douces) peux transformer les derniers kilomètres (plus pentus à près de 8%) en calvaire. Jusqu'à Eaux-Bonnes j'ai un bon rythme de près de 12km/h, ensuite l'allure s'affaisse un peu du fait de la pente. Mais conséquence de mon départ prudent je ne cesse de remonter des concurrents, c'est bon pour le moral. Au 10ème km je passe en 53min, je suis dans les temps. (je voulais faire 1h50).
Les pentes sont maintenant plus difficiles, celà devient dur, enfin nous parvenons à Gourette mais il reste plus de 4km jusqu'au sommet. La chaleur s'en mèle, il n'y a pas d'ombre. Je compte les hectomètres... Je m'interdis de marcher.
Enfin le dernier kilomètre arrive, je vois le sommet, je me retourne, je suis entouré d'un magnifique cirque, il fait beau, je savoure déjà cette nouvelle réussite.
J'arrive en 1h45, 95ème je récupère une bouteille d'eau et vais de l'autre côté contempler le cirque du Litor (côté col du Soulor). C'est beau tout simplement.
8 août 2010 : Montée à la Rhune
Chaque année a lieu la Montée de la Rhune au départ d'Ascain : le principe est simple, 6,5km d'ascencion pour 880m de dénivelé puis retour par le même chemin.
Ascain est un village très sympathique du Pays Basque, le départ se fait place du fronton. Près de 500 compétiteurs sont aux ordres du starter.
Les premières pentes se font sur route jusqu'aux carrières, puis la course démarre véritablement, la pente est dure et c'est parti pour durer dans une alternance de chemins et de pierriers. Après 4,5km nous arrivons au niveau du plateau de Miramar qui permet de courir à une bonne allure, c'est que les 300 derniers mètres de montée se font droit dans la pente en 500m. Là évidemment nous ne pouvons que marcher. Les premiers redescendent déjà à côté. Enfin je parviens en haut, de nombreux spectateurs nous accueillent. 49ème et 53min pour monter.
La descente ne se fait pas tambour battant : trop raide, trop technique. Et puis je suis peureux en descente, j'ai déjà eu trois entorses au foot je ne veux pas récidiver! Beaucoup de coureurs sont moins précautionneux et foncent, plusieurs me dépassent déjà. Je me reprends au niveau du plateau, puis à nouveau prudent dans le pierrier. Enfin la route des carrières arrive et je peux dérouler jusqu'à l'arrivée 1h27, 62ème.
Satisfait de ma performance même si une course comme celle-là est trop pentue en montée et trop technique en descente pour moi. mais celà fait aussi partie de l'entraînement!
Ascain est un village très sympathique du Pays Basque, le départ se fait place du fronton. Près de 500 compétiteurs sont aux ordres du starter.
Les premières pentes se font sur route jusqu'aux carrières, puis la course démarre véritablement, la pente est dure et c'est parti pour durer dans une alternance de chemins et de pierriers. Après 4,5km nous arrivons au niveau du plateau de Miramar qui permet de courir à une bonne allure, c'est que les 300 derniers mètres de montée se font droit dans la pente en 500m. Là évidemment nous ne pouvons que marcher. Les premiers redescendent déjà à côté. Enfin je parviens en haut, de nombreux spectateurs nous accueillent. 49ème et 53min pour monter.
La descente ne se fait pas tambour battant : trop raide, trop technique. Et puis je suis peureux en descente, j'ai déjà eu trois entorses au foot je ne veux pas récidiver! Beaucoup de coureurs sont moins précautionneux et foncent, plusieurs me dépassent déjà. Je me reprends au niveau du plateau, puis à nouveau prudent dans le pierrier. Enfin la route des carrières arrive et je peux dérouler jusqu'à l'arrivée 1h27, 62ème.
Satisfait de ma performance même si une course comme celle-là est trop pentue en montée et trop technique en descente pour moi. mais celà fait aussi partie de l'entraînement!
19 juin 2010 : Une nuit en bande organisée
La nuit la plus longue de l’année, la nuit de la Saint-Jean s’est transformée en nuit la plus courte pour Vincent, Jean-Hervé et moi. En effet, depuis plusieurs années un raid nocturne de 56km et 950 mètres de dénivelé positif est organisé dans les monts du Lyonnais près de Brignais. Il est possible de faire ce raid en individuel, en relais à 2 ou en relais à 5 (trois concurrents peuvent faire le relais à 5 si certains font deux relais)
A trois nous avons donc décidé de nous aligner sur le relais afin de relever ce défi physique et de représenter notre organisme. Nous avons couru les chemins parmi 71 équipes en relais et 108 concurrents en individuel. Objectifs annoncés : réaliser moins de 5h.
Partagés entre appréhension et excitation avant le départ nous avons su faire parler nos capacités de compétiteurs au fure et à mesure de la nuit.
Parti prudemment à 22h lors du premier relais de 11km, Vincent a fait ensuite une très belle deuxième partie malgré la nuit, malgré la boue, malgré les embûches sur le chemin (branches, pierres, racines). Il retiendra de cette expérience le cadre magique d’une course dans les bois éclairé seulement par la frontale et avec pour seul bruit alentours les souffles court de chacun des concurrents.
Le relais m'est passé à 22h57, je pars à toute vitesse pour ce deuxième parcours de 13,5km. Avec un objectif : remonter une partie de la file de lucioles qui dansent devant lui dans la nuit. Avec la distance les écarts se creusent, il faut désormais être bien plus attentif au balisage disposé tous les 100m. De temps à autres quelques coureurs apparaissent au loin.
Il est 00h02, Jean-Hervé se prépare à prendre son quart. J'arrive, le relais est transmis. Ce troisième relais de 11km est majoritairement composé de forêts. Le balisage à l’aide de petites bandes réfléchissantes est certes régulier, mais le risque de se perdre reste effectif. Après une quinzaine de minutes, et une première côte sur un sentier plus large et caillouteux, Jean Hervé se retrouve également seul sous le ciel étoilé, se laissant guider par le halo de la lampe frontale qui balaye le chemin tacheté de grandes flaques d’eau.
Quelques courts passages sur la route permettent de relâcher la concentration tout en persévérant dans l’effort. Une longue partie de cette course se fait en forêt au bord d’un ruisseau.
C’est un environnement à la fois étrange et apaisant. Mais sous l’effet d’une terre gorgée d’eau, la chute est parfois proche.
A 01h00, je prends à nouveau le relais pour une 4ème partie plus difficile, 13,5km avec un dénivelé important et la fatigue qui commence à peser sur les organismes. A mi parcours après une longue partie ascendante de 5km et niché au pied d’une église un bénévole attend avec de quoi se ravitailler. Le bénévole annonce l’équipe 5ème sur 29 relais à 5 engagés. C’est une performance au-delà de toutes les attentes. La deuxième partie qui reprend une partie du parcours de la Saintélyon est moins heureuse, la fatigue se fait sentir. 27km parcourus (en tout) de nuit après une semaine qui aura vu le match interpromo annuel et le gala : ce n’est pas anodin.
2h05, Jean-Hervé repart pour le dernier relais de 7,5km. Rapidement il rejoint un concurrent individuel (futur second). Ils décident de faire la fin ensemble. Au fil de la discussion il s’avère que c’est une pointure de la course à pied. Une rencontre insolite. Sa course est un entraînement, la notre un challenge. Ils en termineront dans le même temps en 4h40 à la 5ème place donc pour l’équipe de l’En3s.
Un petit déjeuner précède le retour à Saint Etienne avec le plein d’images et dans les têtes et de fatigue dans les jambes. Avec une envie déjà : celle de récidiver, de goûter à nouveau à ce sentiment de fierté, d’aboutissement.
A trois nous avons donc décidé de nous aligner sur le relais afin de relever ce défi physique et de représenter notre organisme. Nous avons couru les chemins parmi 71 équipes en relais et 108 concurrents en individuel. Objectifs annoncés : réaliser moins de 5h.
Partagés entre appréhension et excitation avant le départ nous avons su faire parler nos capacités de compétiteurs au fure et à mesure de la nuit.
Parti prudemment à 22h lors du premier relais de 11km, Vincent a fait ensuite une très belle deuxième partie malgré la nuit, malgré la boue, malgré les embûches sur le chemin (branches, pierres, racines). Il retiendra de cette expérience le cadre magique d’une course dans les bois éclairé seulement par la frontale et avec pour seul bruit alentours les souffles court de chacun des concurrents.
Le relais m'est passé à 22h57, je pars à toute vitesse pour ce deuxième parcours de 13,5km. Avec un objectif : remonter une partie de la file de lucioles qui dansent devant lui dans la nuit. Avec la distance les écarts se creusent, il faut désormais être bien plus attentif au balisage disposé tous les 100m. De temps à autres quelques coureurs apparaissent au loin.
Il est 00h02, Jean-Hervé se prépare à prendre son quart. J'arrive, le relais est transmis. Ce troisième relais de 11km est majoritairement composé de forêts. Le balisage à l’aide de petites bandes réfléchissantes est certes régulier, mais le risque de se perdre reste effectif. Après une quinzaine de minutes, et une première côte sur un sentier plus large et caillouteux, Jean Hervé se retrouve également seul sous le ciel étoilé, se laissant guider par le halo de la lampe frontale qui balaye le chemin tacheté de grandes flaques d’eau.
Quelques courts passages sur la route permettent de relâcher la concentration tout en persévérant dans l’effort. Une longue partie de cette course se fait en forêt au bord d’un ruisseau.
C’est un environnement à la fois étrange et apaisant. Mais sous l’effet d’une terre gorgée d’eau, la chute est parfois proche.
A 01h00, je prends à nouveau le relais pour une 4ème partie plus difficile, 13,5km avec un dénivelé important et la fatigue qui commence à peser sur les organismes. A mi parcours après une longue partie ascendante de 5km et niché au pied d’une église un bénévole attend avec de quoi se ravitailler. Le bénévole annonce l’équipe 5ème sur 29 relais à 5 engagés. C’est une performance au-delà de toutes les attentes. La deuxième partie qui reprend une partie du parcours de la Saintélyon est moins heureuse, la fatigue se fait sentir. 27km parcourus (en tout) de nuit après une semaine qui aura vu le match interpromo annuel et le gala : ce n’est pas anodin.
2h05, Jean-Hervé repart pour le dernier relais de 7,5km. Rapidement il rejoint un concurrent individuel (futur second). Ils décident de faire la fin ensemble. Au fil de la discussion il s’avère que c’est une pointure de la course à pied. Une rencontre insolite. Sa course est un entraînement, la notre un challenge. Ils en termineront dans le même temps en 4h40 à la 5ème place donc pour l’équipe de l’En3s.
Un petit déjeuner précède le retour à Saint Etienne avec le plein d’images et dans les têtes et de fatigue dans les jambes. Avec une envie déjà : celle de récidiver, de goûter à nouveau à ce sentiment de fierté, d’aboutissement.
23 mai 2010 : Les Gendarmes et les Voleurs de Temps
La course des Gendarmes et des Voleurs de temps est une course bien particulière :
par son origine : lancée par la gendarmerie de Limoges afin de redorer l'image des forces de l'ordre
par sa configuration : 32km avec un départ à 12h à l'heure la plus chaude.
Tout a commencé par un cadeau. En janvier, des amis m'ont offert une smartbox, parmi les lieux de villégiature possible figuraient plusieurs chambres d'hôtes près de Limoges. J'ai donc décidé d'aller faire un week end sympathique en Haute Vienne fin mai. Il a fait beau, il a fait chaud. Nous avons visité Saint-Junien, Mortemart, Bellac, de magnifiques villages.
Le Dimanche après un gros petit déjeuner, départ pour Ambazac où a lieu la course des Gendarmes et Voleurs de Temps.
Le départ de cette course nature internationale, cette année manche du championnat de France (TTN court) est réellement impressionnant.

Ca part comme pour un cross, sauf qu'il y 32km et 900m de dénivelé. Moi également je pars comme un abruti et après 6km j'ai déjà les jambes un peu dures. Je marche d'ailleurs dans la première côte et j'y perds une centaine de places.
Les kilomètres passent lentement, nous sommes en 1h15 au 15ème kilomètre, la chaleur se fait toujours plus lourde, les défaillances commençent, il faut boire encore et encore.
Les paysages sont très sympathiques, le public est énorme. Au ravitaillement du 25ème km je croise Nathalie Vasseur, 9 fois vainqueur du Marathon du Médoc, elle a l'air en grande difficulté et complètement deshydratée. Mais en grande championne elle terminera quand même. Pour moi le classement importe peu, c'est de parvenir au bout. La fatigue entraîne des baisses de concentration et après une chute, une crampe se réveille (vous allez vous dire que celà devient une habitude, c'est surtout le résultat de la deshydration et d'un effort violent en termes de montées et descentes).
Malgré tout, je continue pour enfin parvenir au 31ème kilomètre. C'est la dernière côte et quelle côte : ce sont en fait des marches pour monter en haut de la chapelle. Des centaines de spectateurs et d'accompagnateurs sont massés sur les côtés. Ils font un vacarme de tous les diables. J'aurais bien envie de marcher mais mon orgueil ne peut pas devant ma moitié et devant tous ces gens : je cours donc en faisait abstraction de la douleur. En haut les 500 derniers mètres sont en faux plat descendant.
Il était temps que ça s'arrête : 159ème en 2h55min39sec. Le premier est un extraterrestre : Julien Rançon en termine en 1h58min49sec.
La fin de la journée est paisible : normal, je ne peux plus bouger!!!
par son origine : lancée par la gendarmerie de Limoges afin de redorer l'image des forces de l'ordre
par sa configuration : 32km avec un départ à 12h à l'heure la plus chaude.
Tout a commencé par un cadeau. En janvier, des amis m'ont offert une smartbox, parmi les lieux de villégiature possible figuraient plusieurs chambres d'hôtes près de Limoges. J'ai donc décidé d'aller faire un week end sympathique en Haute Vienne fin mai. Il a fait beau, il a fait chaud. Nous avons visité Saint-Junien, Mortemart, Bellac, de magnifiques villages.
Le Dimanche après un gros petit déjeuner, départ pour Ambazac où a lieu la course des Gendarmes et Voleurs de Temps.
Le départ de cette course nature internationale, cette année manche du championnat de France (TTN court) est réellement impressionnant.

Ca part comme pour un cross, sauf qu'il y 32km et 900m de dénivelé. Moi également je pars comme un abruti et après 6km j'ai déjà les jambes un peu dures. Je marche d'ailleurs dans la première côte et j'y perds une centaine de places.
Les kilomètres passent lentement, nous sommes en 1h15 au 15ème kilomètre, la chaleur se fait toujours plus lourde, les défaillances commençent, il faut boire encore et encore.
Les paysages sont très sympathiques, le public est énorme. Au ravitaillement du 25ème km je croise Nathalie Vasseur, 9 fois vainqueur du Marathon du Médoc, elle a l'air en grande difficulté et complètement deshydratée. Mais en grande championne elle terminera quand même. Pour moi le classement importe peu, c'est de parvenir au bout. La fatigue entraîne des baisses de concentration et après une chute, une crampe se réveille (vous allez vous dire que celà devient une habitude, c'est surtout le résultat de la deshydration et d'un effort violent en termes de montées et descentes).
Malgré tout, je continue pour enfin parvenir au 31ème kilomètre. C'est la dernière côte et quelle côte : ce sont en fait des marches pour monter en haut de la chapelle. Des centaines de spectateurs et d'accompagnateurs sont massés sur les côtés. Ils font un vacarme de tous les diables. J'aurais bien envie de marcher mais mon orgueil ne peut pas devant ma moitié et devant tous ces gens : je cours donc en faisait abstraction de la douleur. En haut les 500 derniers mètres sont en faux plat descendant.
Il était temps que ça s'arrête : 159ème en 2h55min39sec. Le premier est un extraterrestre : Julien Rançon en termine en 1h58min49sec.
La fin de la journée est paisible : normal, je ne peux plus bouger!!!
7 mars 2010 : le Semi de Paris au milieu de la foule
Deuxième grande échéance : le semi-marathon de Paris.
Un changement majeur a eu lieu, depuis début janvier je m'entraîne deux fois par semaine avec l'ASPTT Bordeaux. J'ai fait des progrès mais je m'entraîne surtout de manière plus équilibrée et plus conviviale.
Ma soeur m'a convaincu de venir participer au semi-marathon de Paris parmi 25 000 autres participants, c'est dire la foule qui va se masser près du chateau de Vincennes pour le départ. Elle m'a même offert l'inscription et le voyage.
Grâce à mes temps passés je béneficie d'un dossard préférentiel et je peux partir derrière les élites mais devant la meute. C'est déjà ça de pris!
Nous sommes allés mangés la veille chez des amis et malgré mes bonnes résolutions je n'ai pu m'empêcher de boire quelques verres, vers 2h du matin nous nous couchons enfin.
Le lendemain je fais un départ rapide et je me calle assez vite sur une allure qui me satisfait. je ne sais pas du tout le temps que je peux viser.
Je passe au 5km en 18mn11sec. Vers le 8ème j'ai déjà un peu de mal. Le parcours est plus difficile après le demi-tour près de la Seine et il va falloir serrer les dents. Je me fixe comme objectif 1h20.
Au 10ème je passe en 36min55, pas mal mais il va falloir tenir. Et c'est justement là que je vais pécher. Mon corps s'affaisse, mes jambes ne répondent plus aussi bien, je perds de la vitesse.
Au 15ème je suis en 56min24, juste après ma moitié m'encourage, celà me fait du bien. Les derniers kilomètres se font dans le slarges avenues du bois de Vincennes. près de l'hippodrome nous sommes accueillis par une fanfare de cors de chasse.
Enfin la dernière ligne droite se rapproche : 1h20min21sec, record battu, objectif raté. Je suis tout de même très satisfait avec une 185ème place sur 25 000. Devant c'est allé très très vite en 1h01min26sec pour Wilson Kiprop, le premier français De Wilde est 13ème en 1h07min.
Ma soeur en termine en 2h02, elle évite de justesse l'embouteillage au niveau de la récupération des puces.
(avant le départ)
Un changement majeur a eu lieu, depuis début janvier je m'entraîne deux fois par semaine avec l'ASPTT Bordeaux. J'ai fait des progrès mais je m'entraîne surtout de manière plus équilibrée et plus conviviale.
Ma soeur m'a convaincu de venir participer au semi-marathon de Paris parmi 25 000 autres participants, c'est dire la foule qui va se masser près du chateau de Vincennes pour le départ. Elle m'a même offert l'inscription et le voyage.
Grâce à mes temps passés je béneficie d'un dossard préférentiel et je peux partir derrière les élites mais devant la meute. C'est déjà ça de pris!
Nous sommes allés mangés la veille chez des amis et malgré mes bonnes résolutions je n'ai pu m'empêcher de boire quelques verres, vers 2h du matin nous nous couchons enfin.
Le lendemain je fais un départ rapide et je me calle assez vite sur une allure qui me satisfait. je ne sais pas du tout le temps que je peux viser.
Je passe au 5km en 18mn11sec. Vers le 8ème j'ai déjà un peu de mal. Le parcours est plus difficile après le demi-tour près de la Seine et il va falloir serrer les dents. Je me fixe comme objectif 1h20.
Au 10ème je passe en 36min55, pas mal mais il va falloir tenir. Et c'est justement là que je vais pécher. Mon corps s'affaisse, mes jambes ne répondent plus aussi bien, je perds de la vitesse.
Au 15ème je suis en 56min24, juste après ma moitié m'encourage, celà me fait du bien. Les derniers kilomètres se font dans le slarges avenues du bois de Vincennes. près de l'hippodrome nous sommes accueillis par une fanfare de cors de chasse.
Enfin la dernière ligne droite se rapproche : 1h20min21sec, record battu, objectif raté. Je suis tout de même très satisfait avec une 185ème place sur 25 000. Devant c'est allé très très vite en 1h01min26sec pour Wilson Kiprop, le premier français De Wilde est 13ème en 1h07min.
Ma soeur en termine en 2h02, elle évite de justesse l'embouteillage au niveau de la récupération des puces.
(avant le départ)
vendredi 10 septembre 2010
6 décembre 2009 La Saintélyon : le jour de gloire
Oui donc la Saintélyon, c'est ça :
http://www.saintelyon.com/course-raid-nocturne/ (voir la vidéo de stade 2 c'est assez instructif)
La Saintélyon a été l'achèvement d'une phase de préparation de presque trois mois. Pendant cette période j'ai énormément progressé, améliorant mes records
sur 10km : 36min30
sur semi : 1h22min07
(rien à voir cependant avec un effort de 70km mais c'est quand même bon pour la confiance)
J'ai même fait un régime sans alcool pendant un mois, c'est dire les efforts consentis pendant cette période où je suis allé courir très fréquemment de nuit afin de m'habituer au noctambulisme, éclairé par une seule lampe frontale.
Enfin, le 6 décembre 2009, le jour de gloire est arrivé. Rassurez-vous je n'ai rien gagné, je ne suis pas passé à la télé. Pour moi la gloire a été d'en terminer, d'avoir à nouveau ce sentiment de dépassement, d'aboutissement d'un cycle.
Pourtant la dernière semaine n'a pas été de tout repos : présentation en colloque et gastro ont été les deux "évènements" majeurs de ces 7 derniers jours si importants lors d'une préparation.
Le samedi soir nous arrivons dans le hall vers 22h30 (oui nous car des fans m'accompagnent! j'en ai même converti certains à la course à pied). Ce hall du parc des expositions de Saint Etienne est donc rempli de coureurs assis, debout ou allongés pour profiter de quelques minutes de repos. Des rires fusent mais on sent bien que la concentration règne. Un quart d'heure avant le départ je décide de me diriger vers la ligne : je ne suis pas le premier mais plutôt l'un des derniers!! Sur les 6000 concurrents en individuel je dois avoir 5000 personnes qui piétinent devant moi. Il est inutile d'essayer de s'approcher tellement la masse est dense Mais au moins il ne fait pas froid.
Le speaker rappelle les consignes puis nous fait allumer nos frontales, c'est impressionnant, plus de 5000 lampes vont briller dans la nuit. Le départ est ensuite donné, il me faut 5min pour franchir la ligne. C'est parti pour 70km avec près de 7 points de ravitaillement (qui sont autant d'étapes dans ma gestion de course)
Saint Etienne- Saint Christo (15,3 km) : Je m'élance et j'ai donc devant une immense file de coureurs, je pars vite afin de respecter les temps intermédiaires que je m'étais fixé (je pensais naïvement pouvoir faire 6h). Doucement je remonte les groupes, rapidement la route s'élève puis la route devient chemin, la progression est plus lente et les dépassements deviennent difficiles et consommateurs d'énergie. Je n'oublie pas de bien boire et bien manger (vous avez de toute façon compris que c'était une de mes passions!!). Je suis entrain de tomber du 35ème étage d'un immeuble et pour l'instant tout va bien : je suis euphorique. En effet le ravitaillement arriver rapidement, je passe sur le tapis chrono en 1h26min aux alentours de la 500ème place.
Saint-Christo-Sainte Catherine (13km) : Cette deuxième partie est entamée sur les mêms bases que la première, nous continuons à monter jusqu'au point culminant que nous franchissons à 810m d'altitude. Les coureurs sont désormais plus espacés, j'ai plus de visibilité sur mes appuis et je peux mieux choisir mes trajectoires. Juste devant moi un coureur chute dans une descente. Tout de suite nous nous arrêtons, il n'a rien, tout va bien. C'est aussi ça la course à pied, des instants de solidarité Nous pouvons repartir. Mon souffle est excellent mais je me rend compte que je bois énormément, je vais voire plus d'un litre d'eau sur cette portion, que j'effectue en 1h07min. Je passe à Sainte-Catherine en 286ème position.
Sainte Catherine – Soucieu ( 17km) : Je continue à tomber de mon immeuble et celà continue d'aller bien. Je cours toujours dans les montées, je suis attentif (surtout celle du bois d'Arfeuilles avec toutes les feuilles mortes qui recouvrent les pierres qui parsèment le chemin). Bientôt nous arrivons au panneau "Arrivée à 35km". Juste après ce panneau je ressens une grosse douleur derrière la cuisse. Je suis assailli par une crampe. Je marche un peu, ça ne part pas. Vais-je finir comme ces concurrents que j'ai dépassé (déjà) emmitouflés dans leurs couvertures de survie? Je pense à tous mes sacrifices et je choisis de continuer coûte que coûte en marchant s'il le faut (soit près de 7h de marche). Je vide toutes mes réserves d'eau et la miracle, la crampe disparaît du moins ponctuellement. Je cours encore près de 20 min jusqu'au ravitaillement suivant où là encore je bois à volonté : je remets de l'essence dans mon moteur et à nouveau je me sens bien. Cependant je dois maintenant marcher dans toutes les côtes. Malgré tout les kilomètres défilent. Vers le 40eme kilomètre, j'entends deux fusées qui arrivent de l'arrière : ce sont les deux premières équipes du relais à 4. Désormais régulièrement des coureurs des relais à 2, 3 ou 4 partis une heure après nous vont me dépasser. J'arrive à Soucieu en 1h53 à la 271ème place.
Soucieu – Beaunant ( 11,5km) : Cette partie me laisse peu de souvenirs, il est près de 5h du matin. Certains kilomètres se font au bord d'une rivière, la fraicheur est très présente et avec la fatigue il commence à faire froid. Je n'ai pas sommeil mais je suis envahi par une certaine lassitude. A Beaunant je fais à nouveau le plein : il ne reste plus que 12km, il faut tenir. Cette portion s'est faite en 1h22, je suis à la 303ème place.
Beaunant-Parc de Gerland (12km) : Mais c'est une côte terrible qui nous attend, avec des passages à près de 20% le long de l'Aqueduc Romain.
Nous descendons ensuite vers Lyon avant de remonter sur Fourvière puis redescendre par les escaliers puis les pavés du vieux Lyon. Nous atteignons le dernier ravito place Bellecour, il ne reste que 5km. Mais ces derniers pas sont interminables le long des quais. Enfin après une dernière allée avec des arbres enguirlandés je rentre dans la Salle des Expo. mes supporters scandent mon nom. Je franchis la ligne en 7h06, 305ème.
Déjà j'ai une certitude : je reviendrais, peut être avec plus d'humilité. Le temps du vainqueur permet de relativiser mon exploit, près de 14km/h (moi 10 seulement). Finalement, le jour de gloire, c'était le sien. Christophe Malardé.
Pas de photo donc, ni de vidéo mais quand même un article dans le journal :
(je suis à gauche num 5450)
http://www.saintelyon.com/course-raid-nocturne/ (voir la vidéo de stade 2 c'est assez instructif)
La Saintélyon a été l'achèvement d'une phase de préparation de presque trois mois. Pendant cette période j'ai énormément progressé, améliorant mes records
sur 10km : 36min30
sur semi : 1h22min07
(rien à voir cependant avec un effort de 70km mais c'est quand même bon pour la confiance)
J'ai même fait un régime sans alcool pendant un mois, c'est dire les efforts consentis pendant cette période où je suis allé courir très fréquemment de nuit afin de m'habituer au noctambulisme, éclairé par une seule lampe frontale.
Enfin, le 6 décembre 2009, le jour de gloire est arrivé. Rassurez-vous je n'ai rien gagné, je ne suis pas passé à la télé. Pour moi la gloire a été d'en terminer, d'avoir à nouveau ce sentiment de dépassement, d'aboutissement d'un cycle.
Pourtant la dernière semaine n'a pas été de tout repos : présentation en colloque et gastro ont été les deux "évènements" majeurs de ces 7 derniers jours si importants lors d'une préparation.
Le samedi soir nous arrivons dans le hall vers 22h30 (oui nous car des fans m'accompagnent! j'en ai même converti certains à la course à pied). Ce hall du parc des expositions de Saint Etienne est donc rempli de coureurs assis, debout ou allongés pour profiter de quelques minutes de repos. Des rires fusent mais on sent bien que la concentration règne. Un quart d'heure avant le départ je décide de me diriger vers la ligne : je ne suis pas le premier mais plutôt l'un des derniers!! Sur les 6000 concurrents en individuel je dois avoir 5000 personnes qui piétinent devant moi. Il est inutile d'essayer de s'approcher tellement la masse est dense Mais au moins il ne fait pas froid.
Le speaker rappelle les consignes puis nous fait allumer nos frontales, c'est impressionnant, plus de 5000 lampes vont briller dans la nuit. Le départ est ensuite donné, il me faut 5min pour franchir la ligne. C'est parti pour 70km avec près de 7 points de ravitaillement (qui sont autant d'étapes dans ma gestion de course)
Saint Etienne- Saint Christo (15,3 km) : Je m'élance et j'ai donc devant une immense file de coureurs, je pars vite afin de respecter les temps intermédiaires que je m'étais fixé (je pensais naïvement pouvoir faire 6h). Doucement je remonte les groupes, rapidement la route s'élève puis la route devient chemin, la progression est plus lente et les dépassements deviennent difficiles et consommateurs d'énergie. Je n'oublie pas de bien boire et bien manger (vous avez de toute façon compris que c'était une de mes passions!!). Je suis entrain de tomber du 35ème étage d'un immeuble et pour l'instant tout va bien : je suis euphorique. En effet le ravitaillement arriver rapidement, je passe sur le tapis chrono en 1h26min aux alentours de la 500ème place.
Saint-Christo-Sainte Catherine (13km) : Cette deuxième partie est entamée sur les mêms bases que la première, nous continuons à monter jusqu'au point culminant que nous franchissons à 810m d'altitude. Les coureurs sont désormais plus espacés, j'ai plus de visibilité sur mes appuis et je peux mieux choisir mes trajectoires. Juste devant moi un coureur chute dans une descente. Tout de suite nous nous arrêtons, il n'a rien, tout va bien. C'est aussi ça la course à pied, des instants de solidarité Nous pouvons repartir. Mon souffle est excellent mais je me rend compte que je bois énormément, je vais voire plus d'un litre d'eau sur cette portion, que j'effectue en 1h07min. Je passe à Sainte-Catherine en 286ème position.
Sainte Catherine – Soucieu ( 17km) : Je continue à tomber de mon immeuble et celà continue d'aller bien. Je cours toujours dans les montées, je suis attentif (surtout celle du bois d'Arfeuilles avec toutes les feuilles mortes qui recouvrent les pierres qui parsèment le chemin). Bientôt nous arrivons au panneau "Arrivée à 35km". Juste après ce panneau je ressens une grosse douleur derrière la cuisse. Je suis assailli par une crampe. Je marche un peu, ça ne part pas. Vais-je finir comme ces concurrents que j'ai dépassé (déjà) emmitouflés dans leurs couvertures de survie? Je pense à tous mes sacrifices et je choisis de continuer coûte que coûte en marchant s'il le faut (soit près de 7h de marche). Je vide toutes mes réserves d'eau et la miracle, la crampe disparaît du moins ponctuellement. Je cours encore près de 20 min jusqu'au ravitaillement suivant où là encore je bois à volonté : je remets de l'essence dans mon moteur et à nouveau je me sens bien. Cependant je dois maintenant marcher dans toutes les côtes. Malgré tout les kilomètres défilent. Vers le 40eme kilomètre, j'entends deux fusées qui arrivent de l'arrière : ce sont les deux premières équipes du relais à 4. Désormais régulièrement des coureurs des relais à 2, 3 ou 4 partis une heure après nous vont me dépasser. J'arrive à Soucieu en 1h53 à la 271ème place.
Soucieu – Beaunant ( 11,5km) : Cette partie me laisse peu de souvenirs, il est près de 5h du matin. Certains kilomètres se font au bord d'une rivière, la fraicheur est très présente et avec la fatigue il commence à faire froid. Je n'ai pas sommeil mais je suis envahi par une certaine lassitude. A Beaunant je fais à nouveau le plein : il ne reste plus que 12km, il faut tenir. Cette portion s'est faite en 1h22, je suis à la 303ème place.
Beaunant-Parc de Gerland (12km) : Mais c'est une côte terrible qui nous attend, avec des passages à près de 20% le long de l'Aqueduc Romain.
Nous descendons ensuite vers Lyon avant de remonter sur Fourvière puis redescendre par les escaliers puis les pavés du vieux Lyon. Nous atteignons le dernier ravito place Bellecour, il ne reste que 5km. Mais ces derniers pas sont interminables le long des quais. Enfin après une dernière allée avec des arbres enguirlandés je rentre dans la Salle des Expo. mes supporters scandent mon nom. Je franchis la ligne en 7h06, 305ème.
Déjà j'ai une certitude : je reviendrais, peut être avec plus d'humilité. Le temps du vainqueur permet de relativiser mon exploit, près de 14km/h (moi 10 seulement). Finalement, le jour de gloire, c'était le sien. Christophe Malardé.
Pas de photo donc, ni de vidéo mais quand même un article dans le journal :
(je suis à gauche num 5450)
Déjà une longue histoire, déjà un long roman
Premier message afin de remonter aux sources. Nous n'irons pas trop loin.
Après plusieurs entorses récurrentes je décide de me mettre à courir afin de perdre du poids, nous sommes en mai 2008. Très vite de petits résultats s'enchaînent tant en perte de kilogrammes que de minutes et je me lance dans de nouveaux défis :
Très vite je fais des 10km et je m'aperçois que je prends du plaisir à me dépenser, à me donner à fond : c'est mon côté compétiteur (il paraîtrait qu'à haute dose la course à pied est aussi une drogue... c'est sûrement le cas.)
Je cours un premier marathon en novembre 2008 à Pau pour un temps final de 3h25. 42km195, pour moi qui au lycée faisait un footing les dimanches de 4km à fond les ballons et rentrais épuisé. Quelle joie à l'époque d'en terminer entier. Que de chemin parcouru.
En 2009 pour des raisons professionnelles je m'installe à Saint Etienne pour l'année, je continue à courir, je cours même tous les jours une heure afin de contrebalancer mes autres péchés mignons : nourriture de bonne qualité et en grande quantité, alcool à grandes rasades : ce n'est pas l'hygiène de vie d'un sportif, de toute façon je n'ai aucune prétention de haut niveau.
En septembre 2009 je fais quelque chose d'un peu fou, je m'inscris à un raid nocture la Saintélyon : 70km de nuit entre Saint Etienne et Lyon par les chemins des Monts du Lyonnais : au programme de la boue, du froid, des montées en nombre.
Après plusieurs entorses récurrentes je décide de me mettre à courir afin de perdre du poids, nous sommes en mai 2008. Très vite de petits résultats s'enchaînent tant en perte de kilogrammes que de minutes et je me lance dans de nouveaux défis :
Très vite je fais des 10km et je m'aperçois que je prends du plaisir à me dépenser, à me donner à fond : c'est mon côté compétiteur (il paraîtrait qu'à haute dose la course à pied est aussi une drogue... c'est sûrement le cas.)
Je cours un premier marathon en novembre 2008 à Pau pour un temps final de 3h25. 42km195, pour moi qui au lycée faisait un footing les dimanches de 4km à fond les ballons et rentrais épuisé. Quelle joie à l'époque d'en terminer entier. Que de chemin parcouru.
En 2009 pour des raisons professionnelles je m'installe à Saint Etienne pour l'année, je continue à courir, je cours même tous les jours une heure afin de contrebalancer mes autres péchés mignons : nourriture de bonne qualité et en grande quantité, alcool à grandes rasades : ce n'est pas l'hygiène de vie d'un sportif, de toute façon je n'ai aucune prétention de haut niveau.
En septembre 2009 je fais quelque chose d'un peu fou, je m'inscris à un raid nocture la Saintélyon : 70km de nuit entre Saint Etienne et Lyon par les chemins des Monts du Lyonnais : au programme de la boue, du froid, des montées en nombre.
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